Tant de larmes ont coulé depuis
Prix éditeur : 18,50 €
Collection : La Sentinelle
Éditeur : CONTRE ALLÉE (LA)
EAN : 9782917817285
Parution : 23 avril 2014
Pagination : 220 p.
Façonnage : cousu avec rabats
Quatrième de couverture
Un roman sur la mémoire et ses traces, l'oubli et les distorsions historiques, sur les blessures qu'ont laissées les exils, les fuites, les pertes
L’histoire se déroule à Los Yesares le jour de l’enterrement de Teresa, le personnage central du précédent roman d’?Alfons Cervera, Ces vies-là. Le narrateur, un ami de la famille de la défunte, installé à Orange, revient dans son village natal pour assister aux funérailles. Les retrouvailles avec les habitants libèrent les souvenirs, bons et mauvais. Affleurent les histoires d’amour et d’amitié, les morts, les peurs et les rêves frustrés. Resurgissent les épisodes douloureux d’après-guerre, le maquis, le déracinement.
Entremêlant la voix du narrateur et celles de nombreux autres personnages dans un va-et-vient de moments passés et situations présentes qui s’entrechoquent sans cesse, Alfons Cervera met en scène dans ce roman choral l’histoire des habitants de ce village valencien, dévasté par la guerre et ravagé par deux vagues massives d’?émigration : l’exil consécutif à la guerre civile et à la victoire de Franco et, dans les années 60, les départs pour des raisons économiques.
Je crois que les gens qui sont obligés de partir ou qui, comme moi, sont partis, n’ont plus d’endroit. Tant de larmes ont coulé depuis parle précisément du vide qui se produit dans ces endroits et aussi chez les gens qui partent de ces endroits.
– Entretien avec Alfons Cervera, Valencia, 2013.
"Tu arrives et tu ne penses qu’à travailler, à te tuer au travail n’importe où parce que sinon, à quoi bon avoir quitté le village. Je pense à la photo du journal. Cet enfant c’est moi lorsque j’avais neuf ans. Peu importe la couleur de la peau, au bout du compte nous étions tous noirs quand nous sommes arrivés en France."
Dossier Initiales
En février 2012, la revue Initiales a publié le dossier thématique Fiction et mémoire, la guerre civile espagnole auquel Alfons Cervera a largement contribué avec une nouvelle inédite La Tristesse du poulpe et un entretien mené par la libraire Françoise Folliot (Le Square-38).