L'Escargot sur la pente
Quatrième de couverture
Au bord de l'à-pic, sur le plateau, s'étendent les cottages, les bureauxt les parcs et les statues de la bibliothèque de l'Administration. En bas, c'est la forêt invisible et présente, où s'ébattent, dit-on, les ondines nues, où les biologistes traquent la vie. Au-delà, le Continent. A la tête de l'Administration, un directeur qu'assistent des managers, proconsuls, commandants, ingénieurs, chauffeurs, mécanos qui tous obéissent à la logique du règlement. Au cœur de l'action, Perets l'étranger, le linguiste, venu là pour voir la forêt, vit, rêve, s'insurge, jusqu'au jour où, parvenu, sans qu'il puisse se l'expliquer, au pouvoir suprême, il se soumet en signant l'ordre d'extermination générale. Pour commencer... Entre la science-fiction la plus audacieusement sophistiquée et le fantastique des maîtres éprouvés — on pense à Gogol plus qu'à Kafka, à Buzzati plus qu'à Borges — , l'ouvrage ouvre une brèche dans le domaine mal connu de la littérature soviétique slave contemporaine.
Les auteurs : Arkadi Strougatski a quarante-cinq ans. Il est traducteur-interprète de japonais. Boris, son frère, trente-sept ans, est astronome. Ils ont publié une quinzaine d'ouvrages qui les ont placés à la tête du box-office soviétique. L'Escargot sur la pente, publié par une revue sibérienne en 1968, a valu à ses rédacteurs en chef un renvoi immédiat.