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Le Poids vivant de la parole

de Armel GUERNE

Le Poids vivant de la parole

Prix éditeur : 15,00 €

Collection : Paul Froment

Éditeur : FÉDÉROP

EAN : 9782857921745

Parution : 6 octobre 2007

Pagination : 168 p.

Façonnage : broché

Poids : 266 g.

Quatrième de couverture

 

     « Même si la plupart de ceux qui en font ne s’en doutent guère, il en coûte beaucoup d’écrire un livre et c’est un acte grave. Une œuvre, dès qu’on ne la tient plus pour un feuillet dans l’effarante cataracte de papier imprimé qui s’abat chaque matin sur la France, on doit se demander quel est son acte sur la terre ; et non seulement de quel esprit elle procède, mais aussi et peut-être surtout, dans l’angoissante tragédie de nos jours, quels esprits et quels cœurs elle encourage et décourage. Les temps sont trop tendus, où nous vivons si mal, et l’essentiel y est trop manifes­tement en péril, si près de chavirer bientôt, pour que – quelle que puisse bien être l’éloquence du prédicateur – si quelqu’un d’entre nous prend sur soi de gravir les degrés qui le mettent en chaire au-dessus du silence, nous ne l’attendions pas à l’efficace de sa parole. Et puisque nous sommes tous prisonniers de la même prison, de ce compagnon qui s’est mis au-dessus de nous pour prendre la parole, et à qui nous prêtons quelque chose de nous, peut-être un irremplaçable instant du temps humain de notre âme, pour l’entendre, c’est un enseignement utile ou un vrai pas vers la délivrance que nous attendons, non pas un bavardage qui épaississe la cloison ou une rhétorique qui nous distraie, fût-ce un instant, et nous détourne des verrous qui nous séparent du salut. Nous entendons en définitive qu’il n’abuse en aucune façon ni de notre misère ni de la sienne…»  
                                                                                                 Armel Guerne
 
 
     Poète, essayiste et traducteur, Armel Guerne est né en 1911 à Morges (canton de Vaud).?Il publie son premier ouvrage, Oraux, en 1934. Engagé dans la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté par la Gestapo, mais réussit à s’évader du train qui l’emmène à Buchenwald, et rejoint Londres. Rentré en France, il traduit de nombreux auteurs?: Novalis, Rilke, Hölderlin, les frères Grimm, Melville, Virginia Woolf, Dürrenmatt, Lao Tseu et Kawabata…pour n’en citer que quelques-uns, tout en poursuivant son œuvre personnelle. Il compte parmi ses amis Mounir Hafez, André Masson, Georges Bernanos, Cioran enfin avec qui il entretient pendant une vingtaine d’années une longue correspondance. Il meurt en 1980 à Marmande, à quelques kilomètres du moulin à vent de Tourtrès en Lot-et-Garonne, où en 1961 il avait choisi de se retirer.
 

Sommaire

 

« Venant d’ailleurs… »
     Préface de Francois-René Daillie
 
La poésie, cri d’une civilisation
 
Le poids vivant de la parole
 
L’arbre de foi
 
Temps coupable
 
Proses
 
Le sang lourd
 
À contre-monde

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