Dans les avions, l'horizon n'existe pas
Prix éditeur : 12,00 €
Collection : Moyenne collection
Éditeur : ALLIA
EAN : 9782844858900
Parution : 21 août 2014
Pagination : 224 p.
Façonnage : cousu avec rabats
Quatrième de couverture
Il n’y a pas de solitude dans un monde occupé par un seul objet.
Sommaire
Oubliez vos marque-pages. Vous serez happé comme dans un zapping télévisuel par une suite haletante de flashs sur des images poétiques, des pensées philosophiques, des passages de Marelle de Julio Cortazar, de Ghost Dog de Jim Jarmush, sur un interview de PJ Harvey ou une œuvre controversée de Damien Hirst. Entre les pages se faufilent autant de personnages déjantés : Marc, fin lecteur du Guide Agricole Philips, égrène les formules mathématiques sur des feuilles A4 étendues sur un fil à linge, Ji colore les chewing-gums écrasés sur les trottoirs de Londres, phénomène qu'il perçoit comme le cancer de la ville, Ernesto conçoit dans la solitude une Tour pour suicidaires, tandis que Harold avale toutes les boîtes de Corn Flakes dont la date de péremption correspond à l'anniversaire de son ex-femme. Ce livre parle autant d'individus interlopes et attachants, que de lieux étranges et symboliques, tel cet édifice imaginé sur le modèle géométrique du parchís, version catalane du jeu des petits chevaux. Agustín Fernández Mallo campe des atmosphères à faire pâlir les plus grands cinéastes et dessine une cartographie occulte du monde contemporain. Car des liens mystérieux relient les personnages les uns aux autres et ne tardent pas à se révéler au lecteur éberlué. La magie embaume ce livre, où arts et sciences se côtoient de manière inédite, où l'auteur confie au lecteur les fils de ses marionnettes. Car l'évocation poétique d'un monde où domine la désolation ne va jamais sans son pendant?: un humour grandiose. Peut-être faudrait-il inventer un nouveau concept pour parler de ce roman cinématographique, en écho au titre d'Umberto Eco?: la littérature ouverte. Du moins sommes-nous à coup sûr en présence d'une œuvre totale.