La FORÊT-MÉMOIRE
Quatrième de couverture
"C’est une forêt-mémoire que la petite fille s’était inventée, à la manière de Poucet perdu dans sa forêt. Ses cailloux blancs n’étaient pas des pierres ordinaires, mais des boules à neige, sphères transparentes que l’on achète chez les marchands de souvenirs. Elles abritent la réplique miniature de sites ou monuments et s’emplissent de flocons de neige quand on les agite. Le souvenir disparaît alors un moment, puis renaît comme par enchantement."
"À la première lettre de mon patronyme, ma main s’arrête, le feutre tombe.
Ce nom que je m’apprête à écrire, n’est pas le mien. Il est aussi lourd à porter que la valise pleine de grands bocaux remplis des humeurs maladives de mon père que j’essaie d’enterrer en vain."
Une femme apprend la mort de son père qu’elle n’a presque pas connu.
Mais plutôt que sceller l’oubli, cette disparition ravive les rares souvenirs de lui. Dans la forêt-mémoire qu’elle s’était inventée enfant, ce père jusque-là absent occupe peu à peu toute la place.
Sur le temps d’un atelier des patrimoines qu’elle anime avec des enfants migrants, elle arpente la forêt, marche sur les traces de la perte, de l’égarement. Les patrimoines ne sont que leurs propres histoires, les jalons de la mémoire, qui s’écrivent du pays d’enfance au pays d’accueil. C’est en les aidant à poser leurs repères qu’elle retrouve peu à peu les siens.
Par-delà le deuil, La Forêt-Mémoire est le récit onirique et réel d’une redécouverte de soi, des autres, au travers de parcours singuliers qui, tous, s’entremêlent.