Bateaux ivres au fil du temps
Quatrième de couverture
Voyager dans le futur ou le passé, jongler avec le temps, le soumettre à la loi de notre fantaisie — lui qui nous soumet impitoyablement à la sienne à y tous les niveaux de notre existence, c'est un des plus vieux rêves de l'humanité. C'est aussi, depuis Wells, un postulat qui n'a cessé de fasciner la SF. En dépit des modes qui la traversent, celle-ci ne s'est jamais lassée d'en varier les données, d'en explorer les conséquences, de conjuguer le temps (et de le conjurer) à tous les temps et à tous les modes. Plus qu'un thème, la SF s'est donné là l'occasion de véritables « exercices de style » à la Queneau. C'est une sélection des derniers en date dans le domaine anglo-saxon que l'on trouvera ici. Les vertigineux paradoxes qui en constituent le charme essentiel sont au rendez-vous, mais l'accent général du volume a moins été mis sur l'aspect intellectuel des jeux de la temporalité que sur leur aspect psychologique et poétique. Ces « bateaux ivres » se grisent surtout de situations baroques, de nostalgie, d'images et d'émotions — preuve, s'il en était besoin, de l'exceptionnelle richesse d'un des plus beaux champs de manoeuvre que la SF se soit jamais proposé.
Sommaire
- Préface de Jacques CHAMBON
- Un jour le roi dans l'eau d'argent... de Martin I. RICKETTS
- Café des artistes de Barry N. MALZBERG
- L'Échappée belle, S.A. de Kit REED
- (Moi + n) (Moi - n) de Robert SILVERBERG
- Si c'est là Winnetka, tu dois être Judy de Francis Marion BUSBY
- Une vie toute tracée de Francis Marion BUSBY
- Laborieuses chrysalides que nos souvenirs de John SHIRLEY
- Jeffty, cinq ans de Harlan ELLISON
- La Grande bamboche de Jack VANCE
- La Plus courte histoire de science-fiction jamais contée de Roger DEELEY