La Machine à tuer
Quatrième de couverture
Gersen saisit à pleine main la chevelure bouclée et, tandis que l'autre se débattait avec rage, tira de toutes ses forces. La chevelure blonde céda, le visage entier céda, il ne resta plus dans la main de Gersen qu'une espèce de sac encore tiède, à l'aspect lisse et caoutchouteux, au nez droit incliné sur le côté, à la bouche pendante. L'homme qui gisait à terre n'avait plus de visage. Le crâne et les muscles faciaux ressortaient en rose et en rouge à travers une pellicule de tissus transparents. Les yeux sans paupières brillaient comme des escarboucles entre un front dépouillé et un trou noir qui tenait lieu de nez. La bouche sans lèvres n'était plus qu'une double rangée de dents blanches grotesquement hors de proportion avec le reste. —« Qu'est-ce que c'est que... cette chose ? » réussit à articuler Alusz Iphigenia d'une voix blanche —« Cette chose », dit Gersen, « c'est un kourgarou. »
Sommaire
- Les Oiseaux de Lorraine de Bill DOEDE
- Les Carapaces tendres de Basil WELLS
- Neuf cents grand-mères de R. A. LAFFERTY