Planète à gogos
Quatrième de couverture
Cette impitoyable et désopilante satire du « mode de vie américain » a remporté le plus vif succès outre-Atlantique. Le monde de Mitch Courtenay n'est, en effet, que la projection très logique des lignes de force du « paradis yankee ». Sur la Terre mise à sac, vidée de ses richesses mais surpeuplée, la roue de l'écureuil du progrès tourne de plus en plus vite : Production, — Publicité, — Consommation, le consommateur restant plus que jamais le producteur de base. Une minorité de technocrates et d'hommes d'affaires gère le monde. la politique n'est plus que le fléau de balance entre leurs formidables « trusts sphériques ». La morale, l'inoculation quasi mystique de leurs principes du rendement et de la réussite. Tout le comportement humain est du reste conditionné et manipulé par une psychotechnique publicitaire devenue science exacte. C'est dans cette ambiance de délire utilitariste que s'engage, entre deux colosses de la publicité, une lutte à mort pour le lancement et la colonisation de Vénus. Y participent aussi les Conservateurs, parti clandestin des défenseurs d'une évolution plus respectueuse des choses et des hommes. Parmi les cabales des bureaux et les scarmouches des polices privées, Courtenay, dégringolant du haut de l'échelle sociale, découvre les dessous du régime et la condition de ceux d'en bas. Et, jouet des cliques et des partis, il n'y gagne pas moins une lucidité sarcastique et l'amour.