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L'Académie contre la langue française

de Éliane VIENNOT

L'Académie contre la langue française

Prix éditeur : 17,00 €

Collection : xx-y-z

Éditeur : IXE

EAN : 9791090062337

Pagination : 224 p.

Façonnage : broché

Poids : 260 g.

Quatrième de couverture

En trois siècles et demi d’existence, l’Académie a beaucoup travaillé à masculiniser le français. Porte-­bannière des partisans du “genre le plus noble”, ce vestige de la monarchie absolue mène depuis le milieu des années 1980 une croisade contre la “féminisation”, en dépit des besoins langagiers d’une société où l’égalité des sexes progresse – en dépit, surtout, des logiques de la langue française et des évolutions à l’œuvre dans les autres pays francophones. Les “Quarante”, il est vrai, ne sont ni grammairiens, ni linguistes, ni philologues – et pas toujours écrivains. Ce livre retrace leur guerre de trente ans, menée à coup de déclarations aussi péremptoires qu’infondées, réactionnaires et sexistes, face auxquelles les protestations n’ont pas manqué. Il permet également de faire le point sur les objets de ces controverses, et de comprendre pourquoi la France a fini par entamer sa “révolution langagière”… envers et contre les avis des Messieurs-Dames du Quai Conti.

Sommaire

Avant-propos – 9

Le Saint-Siège – 13

1. L’Académie française, sa naissance, ses missions, ses «protecteurs», 14. a. De Malherbe à Richelieu, 14; b. Les statuts du Cardinal17; c. De Richelieu à la Révolution, 19; d. De Napoléon à nos jours, 22. – 2. Une longue tradition de masculinisme et de misogynie, 25. a.?Une Compagnie d’hommes26; b. La mysoginie des académiciens, 31; c. La masculinisation de la langue française: changer le vocabulaire, 33; d.? hanger la grammaire, 36. – 3. Les quarante… dernières années, ou le début de la fin, 38. a. La trahison des protecteurs, 38; b. Les coups de boutoir des féministes, 40; c. Des commissions de terminologie en veux-tu en voilà, 43; d. La Commission générale de terminologie et de néologie, 44. – 4. Une institution incompétente pour sa fonction, 46. a. Le boulet du Dictionnaire47; b. L’absence de savoir sur la langue, 49. – 5. Les capacités de nuisance de l’Académie, 50. a. La légitimation de la domination masculine, 51; b. La légitimation du sexisme, 52; c. Les freins au changement, 54; d. Une image désastreuse pour la culture française, 58.

Les offenses – 65

1. Publication du Décret n° 84-153 du 29 février 1984, portant création de la Commission de terminologie relative au vocabulaire concernant les activités des femmes, 65. – 2. Publication de la Circulaire du 11 mars 1986 relative à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 67. – 3. Décision du Conseil des ministres du 17 décembre 1997 de féminiser les appellations des emplois administratifs, 69. – 4. Publication de la Circulaire du 6 mars 1998 relative à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 70. – 5. Arrêté du 14 mai 1998, modifiant l’article 19 de l’instruction générale du bureau de l’Assemblée nationale, 72. – 6. La «circulaire grammaticide» du 29 juin 1998, 73. – 7. Publication de Femme, j’écris ton nom. Guide d’aide à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 74.

Les points de doctrine – 79

1. Le genre grammatical n’a rien à voir avec le sexe, 79. – 2. Le masculin, genre «neutre» ou «non marqué», a la capacité de représenter les deux sexes, 81. – 3. Féminiser c’est dévaloriser, 83. – 4. Féminiser, c’est compliqué, 85. – 5. «Nul ne peut régenter la langue» (sauf l’Académie), 87. – 6. Changer la langue, c’est dangereux, 90. – 7. Les fonctions, ça doit rester neutre, 92. – 8. L’ambassadrice, c’est l’épouse de l’ambassadeur, 94. – 9. «Sans parler de l’insupportable écrivaine», 97. – 10. Les femmes sont contre, 98. – 11. La mode vient d’Amérique, 100. – 12. C’est ridicule, 101.

Les bulles – 105

1. Déclaration de l’Académie française (14 juin 1984), 105. – 2. Déclaration de l’Académie française (21 mars 2002), 109. – 3. Mise au point (10 octobre 2014), 114.

Les exégèses – 123

1. Jean Dutourd: «L’Académie française fait savoir solennellement que les mots n’ont pas de sexe», 123. – 2. Alain Peyrefitte: «Gouvernement, Académie et féminisme», 129. – 3. Georges Dumézil: «Mme Mitterande? Mme Fabia?», 137. – 4. Jean Guitton: «Le masculin et le féminin», 148.– 5. Jean-François Revel: «Le sexe des mots», 152. – 6. Marc Fumaroli: «La querelle du neutre», 156. – 7. Maurice Druon: «Non à une langue défigurée», 168.

Les suppliques – 175

1. M. Druon, H. Carrère d’Encausse, H. Bianciotti: «L’Académie veut laisser les ministres au masculin», 175. – 2. A. Peyrefitte: «Monsieur le Président, je proteste! Une lettre à René Monory», 181. – 3. M. Druon: «Lettre ouverte à M. le Premier ministre sur la langue française», 184. – 4. J. Dutourd: «Lettre à la ministre», 190.

Le chapelet des perles – 193

Chronologie –  197

Bibliographie –  207

I. Études sur la langue française, sa «féminisation» et ses mots féminins, 207. – II. Études sur l’Académie française, 210. – III. Autres sources citées, 211. IV. Guides, 213.

Les mécréant·es –  215

 

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