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Poissons rouges et autres bêtes aussi féroces

de Ella BALAERT

Poissons rouges et autres bêtes aussi féroces

Prix éditeur : 15,00 €

Collection : Hors Collection

Éditeur : LES ÉDITIONS DES FEMMES - ANTOINETTE FOUQUE

EAN : 9782721007230

Parution : 8 octobre 2020

Pagination : 188 p.

Quatrième de couverture

Préface de Georges-Olivier Châteaureynaud

Poissons rouges et autres bêtes aussi féroces rassemble des nouvelles qui se présentent sous la forme d’un bestiaire dans lequel le fantastique entraîne moins le lecteur/la lectrice sur les voies du surnaturel, qu’il ne déchiffre les pulsions secrètes et les recoins obscurs du cœur humain.
Dans cet autre monde qui s’ouvre, on explore en réalité ce monde-ci, traversé de féroces conflits puissants/pauvres, femmes/hommes, enfants/adultes, racismes, guerres.
Mais notre monde y est augmenté de sa face obscure, où l’humour est noir, où les êtres sont hybrides et les frontières poreuses entre l’humain et l’animal, le rêve et la réalité, le moi et l’autre, la vie et la mort.
Au sein de ce dispositif, qu’Ella Balaert mène de bout en bout avec brio, la place du langage se veut paradoxale : malgré la nomination patiente des êtres et des choses (dans les nouvelles L’oieLe bernard-l’ermiteLa 6ème amibe, entre autres) il échoue à ordonner ce monde. Quoiqu’on en dise, il y reste de l’innommable, facteur de désordre, de chaos, si possible dérangeant et c’est tant mieux, car telle est la vertu de l’art de désordonner, de déranger, de poser au lecteur ou à la lectrice, tel un sphinx, l’énigme à laquelle il lui appartiendra de répondre, librement.

« Ensuite elle ôte ses vêtements un à un et elle entre dans la mer. Hors saison, hors temps, elle ne sent pas les morsures du froid. Elle nage vers les oiseaux silencieux, elle nage sous les flots bleus et parmi les flocons ailés blancs, piquetés de noir au bout de la queue et le bec rouge sang. Elle se baigne parmi les mouettes, majestueuse. Mieux : royale. Elles se posent sur ses épaules, sur ses mains. Une ou deux lui picorent le bout des seins. Elle rit. La mer lèche ses plaies. » E.B.
« Je tiens que le réel est présent dans chacune des nouvelles fantastiques d’Ella Balaert avec une acuité et une prégnance qui font défaut à beaucoup, sinon à la plupart des auteurs réalistes. » G-O.C.

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