Protection rapprochée
Prix éditeur : 6,00 €
Collection : romans
Éditeur : LUNATIQUE
EAN : 9791090424876
Parution : 25 août 2017
Pagination : 60 p.
Façonnage : carré/collé
Poids : 50 g.
Quatrième de couverture
Imaginons une société soumise à la peur — ici, celle née d’un chômage de masse, mais, sans doute, d’autres peurs peuvent aboutir au même résultat. Une société où la question de la sécurité en vient à saturer l’espace social. Or, étant toujours sujette à des failles, la sécurité est à renforcer, encore et toujours. Marc et Cécile reçoivent une lettre les informant qu’une annexe du commissariat va s’installer dans leur sous-sol. Marc est pleutre, c’est Cécile qui se rebelle contre le grignotage de leur vie privée, refuse le rôle d’épouse soumise aux décisions de son mari (qui sont des non-décisions, puisqu’il accepte tout) et s’interroge, à mesure que le fossé se creuse entre eux, sur ce qui les lie.
Pourquoi donc s’opposer au renforcement de l’arsenal protecteur ? Sauf, bien sûr, à avoir soi-même quelque chose à se reprocher… On devient vite suspect aux yeux des tenants de l’ordre mais, chose plus intéressante, y compris à ses propres yeux. C’est cette expérience que Cécile raconte, entre rébellion et acceptation. À mesure que la pression s’accentue autour d’elle (à cause de son mari, de son chef de bureau, des policiers), à chaque fois qu’elle refuse de se soumettre à une nouvelle mesure prise par Massard, c’est qu’elle a déjà intégré la précédente.
Né sous Georges Pompidou, marqué par une enfance dans un village agricole et une adolescence en bord de Loire, Fabien Maréchal habite encore sur la Terre, avec de fréquents voyages dans la Lune. Il s’étonne que l’exercice de la lucidité conduise à des situations narratives absurdes, et que les situations absurdes soient souvent celles qui traduisent le mieux notre monde — et, surtout, notre façon de le ressentir. C’est pourquoi la déraison ne laisse pas de place au mensonge, y compris vis-à-vis de soi-même. Par ailleurs, il écrit pour ne pas mourir de son vivant.