Quels étés, quels étais, pour le printemps Tunisien
Prix éditeur : 8,00 €
Collection : Prospective
Éditeur : GINKGO
EAN : 9782846792738
Parution : 8 juin 2016
Pagination : 88 p.
Façonnage : broché
Quatrième de couverture
La Tunisie fut fin 2010 pionnière des printemps arabes.
Elle est le seul pays à s’en être sortie bénéficiaire d’une avancée démocratique réussie. À l’heure où tout ne bruit que des drames de ceux qui ont échoué à accomplir cette transition, sans parler du silence qu’on fait sur ceux qui ne l’ont même pas entreprise, le cas de la Tunisie ne doit pas rester dans l’angle mort de la vision occidentale, comme si le dossier était clos.
La Tunisie s’enorgueillit à juste titre d’être devenue le premier état arabe authentiquement démocratique. Mais elle n’est pas passée loin d’une dérive inverse, et l’assise des valeurs démocratiques telles que les cultive l’Union Européenne par exemple est encore loin d’y être parfaitement stabilisée dans l’ensemble de l’opinion.
Aux frontières même du pays s’étend l’emprise de Daech, et c’est au musée du Bardo, ainsi que sur la plage de Sousse, que le terrorisme islamiste a frappé comme à Paris ou Bruxelles. L’économie, encore convalescente et lésée par ces atteintes au tourisme, expose le pays aux aléas d’une situation sociale marquée notamment par un chômage très élevé des jeunes. Enfin on ne convertit pas du jour au lendemain au libéralisme international moderne un pays à la fois empesé par tout un passé notamment bureaucratique, et effarouché par tout ce que représente la plongée vers l’avenir.
À l’occasion des quarante ans de l’accord d’association avec la Communauté Européenne de 1976, la revue de l’Économiste maghrebin a organisé à Tunis les 29 et 30 avril 2016 un Forum portant à la fois sur la relation à l’Union Européenne et sur l’avenir numérique du pays.
Le présent ouvrage, en proposant une synthèse de ces travaux, vise à appeler l’attention sur le destin d’une nation historiquement et géographiquement si proche de l’Europe, en difficulté, peut-être en danger, mais si riche de potentiel et d’élan constructif, à un moment où de son destin dépend peut-être l’avenir des relations euroméditerranéennes