Le Désir nommé utopie
Prix éditeur : 25,36 €
Collection : L'Inconnu
Éditeur : MAX MILO
EAN : 9782353410200
Parution : 25 octobre 2007
Pagination : 260 p.
Poids : 650 g.
Quatrième de couverture
Quel type d'humanité conviendrait à une société radicalement différente des nôtres ? Nous faut-il inventer un nouveau concept d'homme ? Mais qui croit encore à l'utopie ? Discréditée par le naufrage « totalitaire », méprisée par la gauche comme par la droite, éclipsée par les politiques « pragmatiques », c'est-à-dire néo-libérales, et oubliée par un mouvement altermondialiste qui, dans l'ensemble, se satisferait d'un aménagement plus juste et plus égalitaire du système capitaliste mondialisé, l'utopie semble bel et bien morte. Fredric Jameson ne nous propose nullement une utopie supplémentaire. Cet ouvrage nous invite au contraire à reconsidérer l'utopie en tant que pensée (et pratique) de la Différence radicale. Différence spatiale, d'une part — dès le geste inaugural de Thomas More, l'utopie se voit définir comme un monde séparé obéissant à ses lois propres. Différence temporelle, d'autre part — la mise en place d'une société utopique constituant la négation de l'histoire humaine. Jameson ose chercher du côté de la science-fiction les indices d'une pensée de l'Altérité radicale : Philip K. Dick, H. G. Wells, Ursula Le Guin ou William Gibson sont entre autres convoqués. La littérature dite d'anticipation s'est en effet souvent demandé comment l'on pourrait vivre dans une utopie réalisée, autrement dit dans un monde où il n'y aurait plus rien d'autre à espérer que la perpétuation éternelle du Même. Cet ouvrage majeur nous met finalement face à la faillite de notre imaginaire politique. Car l'oubli de l'utopie a un prix : la résignation au « monde comme il va ».
Fredric Jameson, né en 1934, est professeur à l'université de Duke. Il est connu à travers le monde pour ses analyses du postmodernisme et de la colonisation de la sphère culturelle par le capitalisme.