La Mue du serpent
Prix éditeur : 20,00 €
Collection : Lettres d'ailleurs
Éditeur : GINKGO
EAN : 9782846794565
Parution : 9 octobre 2020
Pagination : 386 p.
Façonnage : carré/collé
Poids : 350 g.
Quatrième de couverture
« La Géorgie est emplie de forces mythiques, d'un esprit chevaleresque et d'une aspiration à la modernité. Je viens d'apprendre tout cela du livre de ce jeune écrivain. Les ornements flamboyants des anciennes légendes et épopées sont tressés dans la trame romanesque. De temps en temps, le lecteur est ébloui par les lumières modernes : il voit des automobiles roulant à fond de train...Il entend même les citations des poèmes de Baudelaire. Le vieux monde et le nouveau, le fantastique et le réel s'enchevêtrent d'une manière qui nous est inhabituelle. Ce roman a élargi mon horizon, enrichi ma vision de l'exotisme et m'a fait sentir la poésie épique de manière inconnue jusque-là. Depuis le jour où je l'ai lu, mon imagination est excitée par l'aube vermeille de Tbilissi, par ce monde des caravanes et des bazars. Ce livre, qui n'appartient à aucune catégorie de la littérature, illustre que dans notre monde moderne, où triomphent le rationalisme et le scientisme, le mythe est toujours vivant. » (extraitde la préface de Stefan Zweig)
La Mue du serpent a paru pour la première fois en Géorgie, en 1925-1926, en revue puis en volume. Remarqué par un Stefan Zweig émerveillé, le roman paraît en traduction allemande en 1928, avec une préface du célèbre auteur autrichien.
L'action du roman se déroule lors de la Première Guerre mondiale, en Iran, affecté par la rivalité entre les Alliés et les Empires centraux, et en Géorgie. Le personnage central du roman, Archibald Mekeche, peintre, un intellectuel détaché de ses racines, se retrouve en Iran. C'est ici qu'il découvre ses origines géorgiennes.
Le choix géographique de l'écrivain n'est pas fortuit: selon les hypothèses scientifiques de l'époque, l'ethnogenèse des Géorgiens est liée à la basse Mésopotamie. Archibald Mekeche tente d’échapper à la stérilité biologique et spirituelle. Passé par un chemin initiatique, il revient au sein de son pays pour y renaître dans l’amour et retrouver son identité. L'Orient s'offre à l'imagination de l'écrivain comme un univers opposé à tous les systèmes politiques et économiques occidentaux, à l'individualisme, à la désagrégation de l'homme européen. Il s'agit de deux visions différentes du monde.
André Malraux, dans Tentation de l'Occident, en parle ainsi : « L'une veut apporter le monde à l'homme, l'autre propose l'homme en offrande du monde»... Parfaite illustration de la pensée de Robakidzé,