L'Enchâssement
Quatrième de couverture
Dans un institut anglais, le linguiste Chris Sole enseigne à un groupe d'orphelins, coupés dès leur naissance de tout contact extérieur, un langage entièrement fabriqué d'après l'anglais par le procédé de l'« enchâssement ». L'expérience s'inspire de la tentative poétique de Raymond Roussel dans Nouvelles impressions d'Afrique. Au cœur de l'Amazonie, l'ethnologue français Pierre Darriand, un ami de Sole, partage la vie d'une tribu indienne menacée de disparition par le projet américano-brésilien de construction d'un barrage. Les Xemahoa possèdent eux aussi un langage « enchâssé » réservé à leurs récits mythiques, mais ne peuvent le comprendre que sous l'influence d'une drogue sacrée. Dans le désert du Névada, Russes et Américains négocient avec un groupe d'extra-terrestres débarqués secrètement. Les Sp'thra sont engagés dans une quête infinie du langage. D'une planète à l'autre, ils échangent quelques informations concernant les vols spatiaux contre la possession de toutes les langues parlées dans l'univers. L'« enchâssement » sera-t-il pour les uns et les autres l'instrument d'une totale libération de l'esprit ? Ian Watson mène à travers sa triple intrigue une enquête passionnante sur les rapports de l'être et du langage. Les luttes politiques du tiers monde, l'expérience psychédélique, les recherches linguistiques actuelles sont les éléments d'un roman spéculatif d'un genre entièrement nouveau. Dès sa parution en Angleterre, l'Enchâssement a été salué par un grand hebdomadaire comme « l'œuvre la plus stimulante publiée dans le genre depuis Solaris de S. Lem. »