L'Aube de Fondation

Quatrième de couverture

Il y a des gens qui voient l'avenir en rose. D'autres qui le verraient plutôt gris. D'autres qui le trouvent nettement noir et aimeraient bien que ça s'arrange. Le plus vite possible. Et le plus fort, c'est que c'est faisable. Il a suffi que Hari Seldon invente la psychohistoire : des équations permettant de prévoir l'avenir, donc de le modifier à moindres frais, en intervenant juste où il faut et quand il faut. La psychohistoire, c'est une solution pour les gens raisonnables. Mais c'est aussi un problème – et un gros – pour les gens au pouvoir. Ces équations-là, ils aimeraient bien les manipuler. L'avenir, ils voudraient le contrôler, au risque de le détraquer. Après eux le déluge. Alors, il ne reste à Seldon qu'une seule route ouverte. Le pouvoir, il doit le prendre – sans se faire voir –, l'exercer – de loin – et même le transmettre – en gardant le secret –, et même le secret du secret. Grâce à la Fondation. C'est d'autant plus difficile que la mêlée devient générale. L'univers uni, c'est fini. L'Empire galactique se désagrège. Trente mille ans de chaos sont au programme ; mille ans seulement, si Seldon gagne son pari. L'avenir est noir, très noir, et la Fondation, dans l'immédiat, ne pourra pas suffire à l'éclairer. Il faut seulement qu'elle soit là. Ancrée dans la tempête. Absente au temps. Capable d'attendre le jour où il sera opportun d'intervenir.

Isaac Asimov a, dit-on, quitté la vie comme il avait vécu, faisant face au futur qu'il avait créé et qui, réfracté par le Premier Radiant, se déployait dans l'infini des millénaires. Il avait travaillé cinquante ans à son Grand Livre des Robots dont L'Aube de Fondation constitue à la fois le couronnement et l'ultime volume.