L'Autre Paris
Prix éditeur : 10,00 €
Collection : Lettres d'ailleurs
Éditeur : GINKGO
EAN : 9782846792684
Parution : 1 novembre 2016
Pagination : 104 p.
Façonnage : broché
Poids : 150 g.
Quatrième de couverture
« Si je suis revenu à Paris, c’est pour y observer de près le monde de la pauvreté : les mendiants, les prostituées, les vieux dans leurs asiles et les miséreux dans leurs refuges. Paris vient de fêter ses deux mille ans. Moi, je ne dispose que d’un recul de vingt-cinq ans. Mais je suis à l’âge où l’on demande à ses vieilles connaissances : comment ça va ? »
Ivar Lo-Johansson (1901-1990) fait partie de cette génération d’écrivains dits prolétariens, qui, en Suède, a fourni quelques noms prestigieux : Vilhelm Moberg ou les Prix Nobel de littérature Harry Martinson et Eyvind Johnson…
Il quitte l’école à l’âge de onze ans pour travailler dans les fermes mais poursuivra, pendant l’hiver, son éducation à la Maison du Peuple. Tour à tour facteur, ouvrier du bâtiment, colporteur tout en participant, de 1919 à 1923, aux activités de l'organisation de jeunesse du parti social-démocrate, il écrit dans des petits journaux de la banlieue de Stockholm puis il quitte la Suède pour voir le monde et devenir écrivain. À partir de 1925, il vagabonde en France (Vagabondliv je Frankrike : Une vie de vagabond en France, et occupera un emploi de tailleur de pierre pour la construction d'une église à Rouen), en Italie, en Espagne, en Angleterre (mines de charbon), en Hongrie (gitans) et en Autriche.
Durant les années 1930, il écrit de nombreux ouvrages dont plusieurs font scandale à cause du traitement cru qu’il donne du monde du travail et des rapports humains. Statare (Les Statares : paysans sans terre).
Fondateur du mouvement qui porte ce nom (statarskolan), il vilipende les tares de la société actuelle (Bonne Nuit, Terre, 1933 ; Rien qu'une mère, 1939), pour réclamer avec force plus de justice, d'égalité et de solidarité.
Dans L’autre Paris ((Okänd Paris, 1954) Il relate son voyage dans une ville qu’il a connue vingt-cinq ans plus tôt, qu’il a aimée, et qui, par-delà les souffrances de la guerre, a commencé à subir de profondes transformations – non achevées aujourd’hui. Nous sommes ici dans le Paris populaire et gouailleur des années 1950, celui qui n’en finit pas d’inspirer de la nostalgie à ceux qui l’ont connu et, encore plus peut-être, à ceux qui ne l’ont pas connu.
L’Auteur :
Né à : Ösmo au sud de Stockholm, de parents paysans sans terre. en 1901, mort à : Stockholm , le 11/04/1990 Ivar Lo-Johansson, Karl Ivar Loe pour l'état civil, est une figure emblématique de la littérature prolétarienne suédoise (une des plus longue carrière de la littérature suédoise, couvrant plus de 50 ans)
Seuls deux ouvrages sont actuellement disponibles en français : l’Histoire d’un cheval et La Tombe du bœuf dont les nouvelles sont extraites des livres Statarna et Jordproletarna (Le Prolétariat des fermes). Publiée entre 1936 et 1941, cette fresque du monde paysan dénonce la condition des statares et contribue à faire pression sur l’État suédois pour abolir ce statut de quasi servage, qui a existé en Suède jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale