Le Seigneur des Anneaux - 1
Quatrième de couverture
THE LORD 0F THE RING est un livre fort curieux, à l'époque du Nouveau Roman et du délire technicitaire chez les romanciers. L'auteur a, de toute évidence, voulu ressusciter le récit d'aventures fabuleuses, proche du conte de fées dans la mesure où le merveilleux y joue un grand rôle, proche aussi des chroniques imaginaires (voyages, utopies, etc) qui ont fleuri en Angleterre aux XVe et XVIe siècles. Cette entreprise pourrait être considérée comme artificielle, s'il n'y avait chez l'auteur une conviction, un goût de la merveille, une puissance fabulatrice, une ingéniosité, qui éveillent assitôt chez n'importe quel lecteur une réponse. Moi qui n'aime pas trop le fantastique, j'ai « marché ». J'ai cru à ce peuple de petits hommes, à leur pays, à leurs mœurs, à l'histoire de l'anneau, à ces « Niebelungen » revus par un imagier minutieux et prodigieusement habile car le style du professeur Tolkien est d'une qualité délicieuse : simplicité, transparence, exactitude, parfait naturel. Je suis persuadé que beaucoup de lecteurs marcheront aussi. J'ai l'impression que critiques et public accueilleront cette œuvre comme un bain de fraîcheur. On dira qu'elle est « insolite ». Elle l'est, si l'on veut, mais comme peut l'être ce qui renoue avec une tradition perdue, ou un folklore oublié. Je recommande donc la traduction de la trilogie : THE LORD OF THE RING. Rapport de J. L. Curtis aux Editions Julliard — 1960
Il faudra probablement que le professeur J. R. R. Tolkien, d'Oxford, ait le prix Nobel pour qu'on s'aperçoive en France de la qualité extraordinaire de son œuvre et de son génie. Jacques Bergier. ADMIRATlONS (Christian Bourgois Editeur — 1970)