Pauliska ou la Perversité moderne
Prix éditeur : 8,65 €
Collection : Rivages poche/Petite Bibliothèque
Éditeur : RIVAGES
EAN : 9782743608743
Parution : 16 novembre 2001
Pagination : 246 p.
Poids : 118 g.
Quatrième de couverture
Comme le couvent, le château interdit, la forêt, l'île sans accès, la secte est depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle une des grandes réserves du fantastique occidental, Pauliska en parcourt le cycle entier : associations politiques, clubs de libertins, bandes de brigands ou de faux-monnayeurs, compagnonnages d'escrocs ou de mystiques de la science, sociétés orgiaques de femmes sans hommes, sbires du Sacré-Collège, enfin, comme il se doit dans tous les romans de terreur, l'ordre à la fois le plus secret et le plus éclatant, l'indéfini complot, le Saint-Office.
En ce monde souterrain, les malheurs perdent leur chronologie et rejoignent les plus vieilles cruautés du monde. Pauliska, en réalité, fuit un incendie millénaire, et le partage de 1795 la précipite dans un cycle sans âge ; elle tombe dans le château des maléfices où les corridors se referment, où les miroirs mentent et surveillent, où l'air distille d'étranges poisons - labyrinthe du Minotaure ou caverne de Circé ; elle descend aux Enfers ; elle y connaîtra une Jocaste prostituée qui viole un enfant sous des caresses de mère, une castration dionysiaque et le feu sur les villes maudites.
C'est la paradoxale initiation non pas au secret perdu, mais à toutes ces souffrances dont l'homme ne perd jamais, le souvenir. Michel Foucault, " Un si cruel savoir ", 1962