Les Yeux sans visage
Quatrième de couverture
Il est normal qu'un garçon ayant pratiqué des métiers aussi multiples que pittoresques fasse un jour du journalisme. Il est moins fréquent qu'un journaliste ayant tâté de toutes les rubriques (y compris celle des chiens crevés) se consacre à la publicité d'une grande firme américaine et lance en France les principaux films d'Errol Flynn, Humphrey Bogart, Marlon Brando et autres James Dean... Il est exceptionnel qu'un chef de la publicité devienne un scénariste à la mode et ponde avec un éclectisme stupéfiant « Fernand Cow-Boy », « Un chien qui broie du noir », « Comme un cheveu sur la soupe », « Le fauve est lâché », et « Les yeux sans visage », tout en collaborant à « Action immédiate » et au « Dos au mur ». Mais il est plus extraordinaire de voir un scénariste aborder le roman et écrire au premier coup d'essai un « thriller » de la classe de celui-ci. Ce garçon est trop épris de paroxysme pour commencer une carrière d'écrivain par un roman noir. Il est donc allé tout droit à la littérature de demain : au roman rouge. Frédéric Dard.