L'Éperon de Persée
Quatrième de couverture
Lorsqu'on est un rebut de la société qui a trouvé refuge sur une île ensoleillée, lorsqu'on vit de sa pêche et des excursions sous-marines qu'on propose aux touristes fortunés, le passé a de curieuses façons de se rappeler à votre souvenir. Il est vrai qu'on peut être un banni et l'héritier potentiel d'un empire commercial, un ex-flic chasseur de consortiums industriels et avoir été condamné pour un crime qu'on a pas commis, victime d'une manipulation judiciaire, écoeuré de tout. Lorsque s'affrontent des corporations plus puissantes que les gouvernements, tous les coups sont permis pour s'assurer de nouveaux profits et le contrôle des firmes ennemies, même si cela menace la paix ou doit provoquer la disparition de races entières.
C'est ce dont s'aperçoit Helmut Icicle, surnommé Capitaine Helly, quand on essaye de le tuer et que sa maison est détruite de fond en comble. Il est vrai qu'il a pour véritable nom Asahel Frost, fils de Simon Frost, président d'une des plus prometteuses méga-corporations. Une firme gigantesque que d'autres monstres financiers voudraient bien avaler.
Mais le ton est donné lorsque le Capitaine Helly, racontant sa vie de politicien déchu, se souvient : « Les Cent Firmes ne se seraient jamais effondrées, changeant le cours de la civilisation et mettant fin à l'invasion des Haluks, si le monstre venu de la mer n'avait pas dévoré sa maison. » On comprend qu'il ne s'agit pas uniquement d'un thriller palpitant. On est au XXIIe siècle et une offre d'achat hostile peut prendre les dimensions d'une guerre galactique.