Le Placard
Prix éditeur : 21,00 €
Collection : Lettres d'ailleurs
Éditeur : GINKGO
EAN : 9782846792219
Parution : 1 avril 2013
Pagination : 358 p.
Façonnage : broché
Quatrième de couverture
Un trentenaire, après des années de formation et de tentatives, trouve enfin un emploi auprès d’un laboratoire public. L’unique tâche qui lui est confiée étant de vérifier le matériel livré chaque matin…
Ses journées se passent ainsi, entre l’ennui et la contemplation du vide. Il s’aperçoit vite qu’il n’est pas le seul à ne rien faire : ses collègues, ses supérieurs, passent leur temps à bricoler des maquettes de navires dissimulées sous le bureau, à feuilleter des encyclopédies…
Pour tromper l’ennui, il déambule dans le bâtiment et découvre le placard n° 13. Là, il trouve des dossiers stupéfiants sur des « symptomatiques ».
Surpris par Dr Kwon, maître du placard, il se voit contraint de devenir son assistant pour suivre ces dossiers et répondre aux appels des symptomatiques.
Sept ans plus tard, à la mort de Dr Kwon, il reçoit l’offre d’une mystérieuse entreprise. On lui propose de vendre – cher – un fichier concernant la mutation des corps humains. Ne sachant pas grand-chose sur ledit fichier et incertain des enjeux, il tente de détourner la proposition, sans y parvenir. Il sera enlevé et torturé par un professionnel sadique et souriant.
Libéré par son tortionnaire mais toujours poursuivi par l’entreprise, il se réfugie chez une collègue – la seule autre personne connaissant l’existence du placard n° 13, et par ailleurs gourmande de sushi – avant de s’installer sur une île lointaine pour continuer d’entretenir son placard.
Le Placard est l’histoire d’un homme qui décrit la vie des « symptomatiques », des personnes qui manifestent d’étranges symptômes, signes avant-coureurs d’une nouvelle ère de l’humanité.
Ces symptomatiques forment une cohorte étrange où se mêlent un « hibernaute » qui a dormi 172 jours, un Pinocchio dont le doigt de bois – une prothèse – reprend chair et sang, un néo-hermaphrodite capable de se reproduire seul et quelques buveurs de pétrole et mangeurs d’acier. Mais le placard n° 13, qui accueille ces cas délirants, est surtout la boîte de Pandore du monde à venir… Critique amère de notre société dite postmoderne, sur un ton caustique, ce roman s’inscrit dans la lignée des Temps modernes de Chaplin. Les symptomatiques sont les pantins perdus qui font face à la réalité de notre société. Chaplin, mais aussi Cervantes ou Flaubert…
Le Placard est un roman gothique et fou, dépourvu de règles, libre. Et les vérités des symptomatiques prennent vie grâce à l’écriture de l’auteur. Drôle et piquant, Kim Un-su donne au narrateur une distance particulière. On pensera aussi à Céline, peut-être et surtout au Voltaire de Candide.
Kim Un-su : né à Busan, Corée du sud en 1972. Études de littérature coréenne à l’université Kyung Hee. 2003 : parution de son premier roman dans le journal Donga, Se séparer avec Friday, remarqué par la critique. 2006 : parution du Placard, lauréat du prix Munhakdongnae. 2010 : parution de Designers.