37° centigrades
Prix éditeur : 6,00 €
Collection : Dyschroniques
Éditeur : LE PASSAGER CLANDESTIN
EAN : 9782916952949
Parution : 20 juin 2013
Pagination : 96 p.
Poids : 86 g.
Quatrième de couverture
En 1963, Lino Aldani imagine une société encadrée par la consommation de masse et le risque de la maladie. « Je suis en règle [...] voici le thermomètre, les comprimés d'aspirine, les pastilles pour la toux... Ça, c'est la vitamine C ; voici la B-12, l'antiseptique, le leucoplast, la pommade ophtalmologique et l'étui d'antibiotique. J'ai tout ; vous ne pouvez pas me coller une amende. ». La journée commence mal pour Nicola Berti. Il est dans le collimateur de la CGM (Convention Générale Médicale) et risque le contrôle sanitaire. Et quand on sort des clous de l'État-hygiéniste, il vaut mieux être bien couvert. Car dans cette société, la santé, c'est tout... ou rien. Il y a du 1984 et du Meilleur des mondes dans cette nouvelle de Lino Aldani. L'ombre de Kafka n'est pas loin non plus et, avec quelques années d'avance, on peut même y trouver l'humour noir et l'implacable paranoïa du futur Brazil de Terry Gilliam (1985). Aldani nous donne sa vision effrayante de l'État providence, une société bureaucratique où la bonne santé, à force de prévention, est érigée en norme absolue, et où tomber malade ne vous donne aucun droit, sauf celui de mourir dans le mépris le plus total. Lino Aldani (1926-2009) fut une grande figure de la science-fiction italienne, et plus largement du genre en Europe. Il est connu pour avoir écrit la première étude italienne sur la science-fiction avec La Fantascienza (1963). On lui doit également cinq romans, dont le magnifique Quand les racines (Présence du futur, 1978) et une cinquantaine de nouvelles (une bonne trentaine traduite en français). La European Science Fiction Society (ESFS) lui a remis un prix pour l'ensemble de sa carrière en 1989.