Méphista et le chasseur maudit
Quatrième de couverture
Un film, c'est une fiction, une histoire inventée, qui n'a souvent aucun rapport avec la réalité. Mais Patrice Mazeuil, chargé d'écrire un nouveau scénario pour le compte du hobereau Hugues Dambard, s'aperçoit, non sans une certaine terreur, que l'histoire tragique que lui dicte une force inconnue est en train de se réaliser autour de lui et que de surcroît, il y joue un rôle à son corps défendant. Diane, l'impérieuse épouse de Hugues, l'entraîne dans une passion frénétique, sous le regard de verre d'innombrables animaux naturalisés, victimes de la chasse et qui hantent la salle des trophées où se rejoignent les amants maudits. Un fantôme passe, aveugle, et qui parle aux bêtes mortes. Mais la fille de Hugues et de Diane, l'innocente Diana, est née sans connaître la lumière car, sur elle, pèse la malédiction des chasseurs sacrilèges. Hugues a juré de sauver sa fille, de l'arracher à la cécité. Pour cela, il n'hésitera pas à réaliser, sans fiction aucune, la dernière séquence du film effroyable dont Patrice rédige le script. Et, bien qu'il ait tenté d'interrompre le scénario, l'histoire projetée dans la réalité s'achèvera en une fantastique chasse à courre, tandis que la voix du fantôme murmure encore : — Il ne faut pas arracher les morts de leur tombeau... Méphista n'a fait que passer... Mais, incarnation de la Fatalité, c'est elle, encore elle, qui a précipité le drame...