Play
Prix éditeur : 15,00 €
Collection : Lettres d'ailleurs
Éditeur : GINKGO
EAN : 9782846792646
Parution : 1 novembre 2016
Pagination : 128 p.
Façonnage : broché
Quatrième de couverture
Play, de prime abord, c’est une interwiew. Fictive certes, imaginée et écrite par l’interviewé lui-même. Mais sans que cette particularité lui enlève rien, au contraire. Elle lui ajoute du piquant – sans compter qu’elle nous donne la garantie, finalement précieuse, que les propos que l’auteur se prête n’ont pas été dénaturés.
Et s’il est vrai qu’un lecteur cherche toujours, à travers un texte, à rejoindre une personne, on éprouve ici le plaisir de voir s’incarner une voix, celle qui résonnait enfouie dans le dérou- lement de romans mémorables.
Mais il y a autre chose. D’une façon on est ici comme au théâtre, auditeur/lecteur d’un dialogue qui par sa nature même donne sensation d’un arrière-plan inexprimé. Alors à nous seuls de sentir par nous-mêmes, de construire, à partir de ce que disent ces deux hommes, le réseau des tropismes, des motivations, voire de l’inconscient qui sous-tendent le dialogue.
Du théâtre ? C’est plus complexe. Car une des deux « paroles » est logée à l’intérieur de l’autre…
Et si une des deux figures est Koumandaréas, l’autre est sa créature, et l’on est en droit, connaissant son œuvre, de penser que la seconde l’intéresse plus que la première ; que ce face-à-face pourrait même être une façon de sortir enfin de soi-même pour se glisser dans cet autre en vis-à-vis, pour devenir cet autre.
La littérature permet de ces merveilleuses folies.
L’Auteur :
Né à Athènes le 4 janvier 1931, et considéré comme l’un des meilleurs prosateurs de son pays, Mènis Koumandarèas, était philosophe de formation. Homme de convictions, fortement engagé à gauche, il s’était ouvertement opposé à la dictature des Colonels (1967-1974) et avait participé avec 17 autres écrivains, dont le prix Nobel Georges Séféris, à un recueil de textes de résistance .
Auteur d'une vingtaine de romans, de nouvelles et d'essais depuis les années 1960, traduit dans de nombreuses langues, Menis Koumandareas s'était vu décerner deux fois le prix d'État grec de littérature. Traducteur notamment d'Ernest Hemingway et de Scott Fitzgerald, Menis Koumandareas dressait dans ses ouvrages, comme La Femme du Métro, le beau capitaine, Mme Koula ou La Verrerie, un portrait de la société grecque d'après-guerre, sa classe moyenne, ses petits commerçants et ses fonctionnaires. La ville d'Athènes, où il était né et avait toujours vécu, occupait une place centrale dans son œuvre.
Koumandareas à été assassiné en décembre 2014 à Athènes par un rodeur. Play est en quelque sorte son œuvre posthume