Rouge Karma

Quatrième de couverture

En 1970, alors que la Révolution culturelle connaît des heures sombres, Da Han, un ancien nationaliste devenu chef de camp de rééducation par le travail, fait régner la terreur et l'injustice sur les hommes et les femmes condamnés à recevoir les enseignements du maoïsme.

Dix ans plus tard, alors que le libéralisme commence à poindre le bout de son nez et que la Chine semble lorgner du côté de l'Occident, un traîne-savates venant d'une province du Sud gît égorgé dans un chantier de démolition à Pékin. Et dans cette Chine nouvelle, à cheval entre idéologies et appât du gain, qui d'autre que notre célèbre juge Li Jianjia, fonctionnaire intègre et têtu, aurait envie de remuer ciel et terre à la recherche de la compagne de l'homme égorgé et de sa fille adoptive égarées dans une Pékin sens dessus dessous ? Entraînant son ami le policier Peng, le jeune agent Po et sa collègue - et fiancée - Xia dans cette quête désespérée, le juge se lance à la poursuite d'un assassin implacable.

Rouge Karma de Mi Jianxiu constitue non seulement un remarquable état des lieux d'une période de l'histoire chinoise qui trompa de nombreux intellectuels en France et en Europe, mais est également une belle mise en perspective d'une société qui a toujours évolué entre un respect strict et presque admiratif des institutions et de la hiérarchie et une pratique ancestrale de la corruption et de la violence.

Au-delà de son intrigue policière trépidante, Rouge Karma confirme que le réveil si souvent annoncé de la Chine a commencé depuis déjà bien longtemps.