L'Arbre vient

Quatrième de couverture

Au travers de ses rapports de terrain, entrecoupés de journal intime, un archéologue plonge dans l'intimité d’une civilisation née par accident : les insaisissables Mulaï. Descendants des survivants d’une mission spatiale tombée dans l'oubli, les Mulaï n'ont pas seulement réussi à survivre et à se perpétuer dans des conditions climatiques extrêmes, soumis à des saisons imprévisibles et des ressources rares, ils ont développé une société aux caractéristiques étonnantes. Les Mulaï travaillent quand bon leur semble et pour ce qu'ils veulent ; il n'existe pas de hiérarchie sociale ; il n'y a pas de propriété privée et les individus se regroupent toujours par trois. Cette société tient, fonctionne, et prospère dans une frugalité naïve presque incompréhensible.

Les prières qu’ils adressent à leur dieu, Dog, ne peuvent être que des actes de grâce, jamais de supplication ou de contrition. Ils clôturent toutes leurs invocations de manière ternaire : « L’arbre vient, l’arbre vient, l’arbre vient... », vague souvenir d’une Terre luxuriante, symbole d'un paradis perdu.

S’appuyant sur la linguistique, la littérature et la philosophie plutôt que sur les sciences dures pour développer un récit spéculatif, Munir Hachemi aborde sans tabous nos préoccupations contemporaines : l’urgence écologique qui nous hante, nos rapports ambivalents à la propriété et au pouvoir, nos modèles sociaux et amoureux, l'obsession pour la consommation et à la production.

Dans la lignée d’Ursula K. Le Guin et de Kim Stanley Robinson, cet artefact littéraire, ludique et poétique, nous amène à observer le monde que nous habitons d'un œil nouveau.