L'instant décisif
Prix éditeur : 20,00 €
Collection : La Sentinelle
Éditeur : CONTRE ALLÉE (LA)
EAN : 9782917817698
Poids : 355 g.
Coup de cœur
Chaque jour peut contenir toute une vie : Comme Rafael Chirbes l’avait fait avant lui dans «La chute de Madrid», Pablo Martín Sánchez concentre l’action de son roman en une unique journée de mars 1977, qui se trouve être le jour de sa naissance, et réussit à brosser une fresque de la société espagnole en pleine effervescence avant l’organisation des premières élections démocratiques – cette période dont Javier Cercas a formidablement décortiqué les convulsions dans «Anatomie d’un instant».
«Aujourd’hui tu vas naître. Tu ne devrais pas, mais tu vas naître. Tu ne devrais pas parce que là, dehors, c’est l’enfer. Des manifestations tous les jours. Les gens parlent d’élections. D’attentats. D’amnistie. Et tu es si bien dans ta grotte. Bien au chaud. En apesanteur. Pas besoin de respirer, ni de manger, ni de pleurer. A quoi bon, puisque personne ne t’entend ? Gigoter, oui. Donner des coups avec les mains. Comme un boxeur ou un karatéka. Démontrer que tu es prêt à affronter la vie. Un milieu hostile. La vie te donne beaucoup, disent les gens. Mais la première chose qu’elle te donne, ce sont deux claques sur les fesses. Comme celles qu’on entend dans la pièce d’à côté, suivies de pleurs déchirants.»
La suite sur le blog Charybde 27 :
https://charybde2.wordpress.com/2017/10/22/note-de-lecture-linstant-decisif-pablo-martin-sanchez/
Quatrième de couverture
« Moi et les gens de ma génération, les enfants de la Transition, nous avons grandi heureux dans les années 90, avec l’illusion que cela avait été un chemin de roses, sans violence. Depuis, nous avons découvert les fissures du conte (…). » Pablo Martín Sánchez
L'instant décisif se déroule sur 24 heures et débute le 18 mars 1977, le jour de naissance de l’auteur, à minuit. Nous sommes à Barcelone, peu de temps avant les premières élections démocratiques depuis la dictature ; l’année la plus violente de la Transition.
« J’ai écrit ce roman pour savoir ce qui c’était passé le jour où je suis né. J’avais essayé de le faire dans une nouvelle de mon livre Frictions, intitulée «Faustine», mais je voulais aller plus loin. Je voulais offrir une pluralité de voix et de points de vue sur cette période : celles d’une gamine, d’un jeune professeur, d’une étudiante, d’un vieux patron, d’un lévrier ou d’un portrait accroché au mur. Et ce que j’ai découvert, c’est que l'on n’a pas tout à fait réussi à résoudre les problèmes de jadis : le harcèlement scolaire, la maltraitance animale, le terrorisme, l’abus de pouvoir, le sexisme, les enfants volés… La violence, enfin, la violence dans toutes ses formes et avec tous ses masques. »