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La Fille automate

de Paolo BACIGALUPI

La Fille automate

Prix éditeur : 8,90 €

Collection : J'ai Lu SF

Éditeur : J'AI LU

EAN : 9782290032664

Parution : 2 mai 2013

Pagination : 640 p.

Poids : 342 g.

Neuf 8,90 €

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Coup de cœur

Une Thaïlande se battant contre manque d'énergie, épidémies et monopole des multinationales agricoles : de la SF à son top !

Premier roman publié en 2009 (en ce début 2012 en France), La fille automate s'est vue d'emblée couronnée des prix Hugo, Nebula et Campbell, et inscrire sur la liste Time des 10 meilleurs livres de l'année.

Impressionnant succès critique, donc, et amplement mérité : l'Américain Bacigalupi, nourri de culture asiatique (chinoise tout particulièrement), réussit ici à capturer l'essence de l'esprit "cyberpunk" des années 80, en l'actualisant profondément à la hauteur des enjeux de ce nouveau début de siècle.

Dans un monde "post-peak oil", où l'énergie de base est désormais mécanique, stockée avec difficulté dans des piles à ressorts, tandis que les carburants fossiles sont d'une extrême rareté, et que les énergies renouvelables peinent à satisfaire la demande usuelle, le Royaume de Thaïlande, archétype, en un sens, de toutes les résistances anti-coloniales, se débat pour survivre, exposé aux épidémies et aux pestes agricoles, conséquences plus ou moins directes de la mise en coupe réglée de l'agriculture mondiale par les multinationales du génie génétique, qui continuent leurs tentatives d'expansion infinie... Résistance qui n'a toutefois rien d'idéaliste, et qui voit de multiples factions thaïes se déchirer, autour d'un affrontement emblématique entre ministère de l'Environnement et ministère du Commerce, entre des pays voisins livrés aux appétits délétères des entreprises (Birmanie), des ultra-religieux (Malaisie) ou des guerres anti-impérialistes à outrance (Vietnam)...

La scène d'exposition des 50 premières pages, autour d'un "accident industriel" dans une fabrique de piles de Bangkok, réussit ce miracle de style, de dynamique, de décor vivant déployé sans aucune lourdeur, qui nous renvoie aux grandes réussites, comparables, des débuts du Neuromancien de Gibson, du Câblé de Walter Jon Williams, ou encore du Samouraï virtuel de Stephenson.

Anderson met le noyau dans sa poche.
- Je vais en prendre un kilo. Non. Deux. Song.
Il tend un sac de chanvre sans même tenter de marchander. Quoi que demande la paysanne, ce serait trop peu. Les miracles ont la valeur du monde. Un gène unique qui résiste à une épidémie calorique oui qui utilise plus efficacement l'ozone fait augmenter tous les prix. S'il avait examiné le marché à cet instant, partout cette évidence lui serait apparue. Les allées bruissent de Thaïs achetant de tout, depuis les versions piratées du riz U-Tex aux variantes vermillon de volaille. Mais toutes ces denrées sont de vieilles améliorations, issues des manipulations d'AgriGen, de PurCal ou de Total Nutrient Holding. Les fruits d'une science ancienne, élaborée dans les entrailles des labos de recherche de la Convention Midwest.
Le ngaw est différent. Le ngaw ne vient pas du Midwest. Le royaume thaï est malin quand d'autres ne le sont pas. Il prospère tandis que des pays comme l'Inde, la Birmanie ou le Vietnam tombent comme des dominos, meurent de faim et mendient les avancées scientifiques des monopoles caloriques.

Quatrième de couverture

Dans un futur proche où le tarissement des énergies fossiles a radicalement modifié la géopolitique mondiale, la maîtrise de la bio-ingénierie est devenue le nerf d'une guerre industrielle sans merci. Andersen Lake travaille à Bangkok pour le compte d'un géant américain de l'agroalimentaire. Il arpente les marchés à la recherche de souches locales au cœur de bien des enjeux. Son chemin croise celui d'Emiko, la fille automate, une créature étrange et belle, créée de toutes pièces pour satisfaire les caprices décadents des puissants qui la possèdent, mais désormais sans plus d'attaches.

PAOLO BACICALUPI Bien qu 'il n'ait produit qu'une poignée de nouvelles et trois romans, les critiques le cornparent déjà à William Gibson et à lan McDonald, tant son ambition et la maîtrise de son sujet sont grandes.

Prix Hugo 2010, meilleur roman Prix Nebula 2009, meilleur roman Prix Locus 2010, meilleur premier roman Prix John W. Campbell, Jr Memorial 2010

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