Les Portes de la création
Quatrième de couverture
Une tornade hurlante s'empara de lui. Des ténèbres aveugles l'environnaient. Il se sentit écartelé par des mains géantes. Tout cela l'espace d'un étourdissant éclair. Il avait de l'herbe à ses pieds. Au loin se découpait une végétation géante contre le rouge du ciel. Derrière lui était la mer, bleue. Le ciel était uniformément lumineux, sans qu'aucun soleil fût visible. Quelqu'un toussa derrière lui et il fit brusquement volte-face, vibreur au poing. L'animal qui venait d'émerger se trouvait seulement à quelques mètres de lui. Il était accroupi à la manière d'un crapaud sur d'énormes pattes rondes et molle aux larges extrémités palmées. Le cou était long et souple et surmonté d'une tête humaine. Mais le nez était plat et percé de deux fentes étroites. Des excroissances de chair rouge pendaient aux coins de la bouche. Les yeux étaient grands et verts. Le crâne était couvert, comme le reste du corps, d'une fourrure bleu foncé à l'aspect huileux. « Jadawin ! » dit la créature. « Jadawin ! Ne reconnais-tu pas ton propre frère ? » Le deuxième volume de la folle saga des « créateurs d'univers » et des cosmos à étages, par Philip José Farmer, l'homme qui bouscula la science-fiction avec les Amants étrangers et, plus récemment, La Jungle nue.