Mensonges & Cie

Quatrième de couverture

Philip K. Dick publia en 1966 un court roman, The Unteleported Man, qui passa à peu près inaperçu et ne fut jamais traduit en français. En réalité, cette oeuvre avait été amputée d'un bon tiers. Peu avant sa mort survenue en 1982, l'écrivain américain retrouva le manuscrit original, le relut et accepta de le voir publié intégralement pour la première fois. Quatre pages du manuscrit avaient été perdues, qu'il se proposait de réécrire. Il atteignit le bout de son labyrinthe personnel avant d'avoir pu le faire. Voici donc, avec quatre brèves lacunes, le livre perdu et heureusement retrouvé de l'un des créateurs les plus originaux de la science-fiction américaine. Disons-le honnêtement. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre. Mais c'est un livre rudement étonnant, l'un des plus insolites et sans doute le plus défoncé de son auteur. Les mondes y divergent, les réalités illusoires s'y superposent, le livre est dans le livre et ses héros dans la réalité, les objets y souffrent d'une autonomie maligne et l'avenir s'y replie sur le passé. Au milieu de tout cela, Rachmaël ben Applebaum et Freya Holm hésitent à prendre un aller simple pour une colonie utopique prétendument installée sur la neuvième planète de Fomalhaut. Et on les comprend... Mais où qu'on soit, on n'échappe pas à Dick. Ainsi vous... GERARD KLEIN