La place aux autres

Quatrième de couverture

Tristan Kassal vit dans un monde qui pourrait être, qui est ? le nôtre.

Une Ville, avec un Hypercentre, des caméras de surveillance à tous les coins de rue, sous une température qui peut varier de 30° du jour au lendemain. Et le Nuage, vaste lieu d’échange et source d’informations, auquel on se connecte via une Ardoise. Tristan fut militant politique dans la mouvance des Terriens, dans une autre vie. Il a décidé que c’était fini, qu’il se dépolitisait, et se contente d’un petit boulot, fait ses courses à l’Aliment Debout, une boutique solidaire où on troque des heures de travail contre quelques denrées, il accueille des réfugiés, climatiques, pour la plupart, dans une colocation qu’il appelle la maison, gardée par un chat.

Un chat roux, avec une tête noire, comme s’il avait une cagoule. On l’appelle le Sous-Commandant. Dans ce monde régi par les intelligences artificielles et le tout-sécuritaire sous la houlette de la société GlobalWatch, des groupes d’opposition plus ou moins clandestins survivent, comme les Nurbains, les nudistes urbains qui courent à travers la ville dans le plus simple appareil et le visage masqué.

Est-elle si différente de notre univers, cette ville « où toutes nos existences sont en garde à vue, où tout ce que nous vivrons pourra être retenu contre nous » ? Deux événements viennent bouleverser ce qui n’est pas vraiment un équilibre. Tristan est contacté par une voix. Qui lui dit qu’elle est la Ville. Et qu’elle compte sur lui pour transmettre un message, révéler le scandale d’une base de données humaines.

Un vendredi soir, Tristan met les pieds dans une grande surface, temple de la grande consommation qu’il exècre. Il ne peut y pénétrer sans s’enchaîner à un chariot, dans lequel il ne dépose qu’une boîte de petits pois. Son chariot heurte celui d’une Inconnue, dont l’unique choix s’est porté sur un pot de coulis de framboise. Rencontre.