Blues pour Julie
Quatrième de couverture
Généralement, on peut lire sur ce verso d'un livre, ce qu'il est convenu d'appeler le « résumé page quatre de couverture ». Il s'agit d'un texte de quelques lignes (écrites par le personnel de l'éditeur ou par l'auteur, cela dépend), qui est sensé donner une idée du contenu de l'ouvrage, doit aguicher le lecteur en puissance et déclencher un « tilt » dans sa tête qui le poussera à acquérir cet objet bizarre fait de pages et de mots imprimés. Dans le cas présent, l'éditeur a téléphoné un soir à l'auteur en lui disant : « Écoute, tu ne voudrais pas écrire le résumé de couverture ! Moi, je n'y arrive pas... ». Je n'aime guère cet exercice qui de toutes manières, toujours, donne une fausse idée du livre. J'ai dit : « Bon, d'accord, je vais essayer... » Et j'ai essayé. Pendant quatre jours. Sans résultat. Alors quoi dire ? Que j'ai écrit cette histoire il y a quelques années déjà, que je l'ai relue récemment pour l'édition présente sans y changer un mot (ou presque). Qu'il n'est peut-être pas facile d'y entrer, pas plus qu'il ne m'a été facile de la modeler... Dire que pour moi BLUES POUR JULIE est tout à fait irrésumable et avouer mon impuissance, là, ici, en tant qu'observateur extérieur de ce « roman ». J'en suis heureux et désolé à la fois. Pierre Pelot