Mélanges de sangs
Prix éditeur : 20,50 €
Collection : Robert Pépin présente...
Éditeur : CALMANN-LÉVY
EAN : 9782702141793
Parution : 30 mars 2011
Pagination : 308 p.
Poids : 422 g.
Quatrième de couverture
Un nouveau talent sud-africain à découvrir. Univers violent, étonnant, sanglant. Dans la plus pure tradition du roman noir.
Les Burn – Jack, Susan, leur fils Matt et la petite fille dont Susan est enceinte – sont une famille d’Américains en villégiature au Cap. Rien à signaler. Mais lorsque deux petites frappes du gang des Americans les agressent chez eux, Jack réagit plus vite qu’on ne s’y attendait… et les tue, tous les deux. Ancien marine ayant fui les États-Unis après un hold-up qui a mal tourné, il est maintenant obligé de se débarrasser des corps.
Juste à côté, le veilleur de nuit Benny Mongrel – qui a passé plus de temps en prison qu’en liberté – a presque tout vu de la scène. Il a abandonné son gang, vit comme il peut dans l’enfer des Flats du Cap et ne veut pas retomber. Il ne fera ni ne dira rien à personne.
Jusqu’au jour où Barnard, flic corrompu, obèse et puant, qui a compris que les Burn sont en fuite, l’interroge et commet une erreur impardonnable. Aussitôt, la guerre est déclarée et tous les coups sont non seulement permis, mais recommandés.
Corruption, meurtres, viols, enlèvements d’enfants, le quartier des Flats est d’une violence inouïe et c’est ce milieu de la misère et de la survie que Roger Smith décrit avec une maestria stupéfiante. On pense à Chester Himes, James H. Chase, Pelecanos, tous les grands du roman noir. Mélanges de sangs s’avère d’une étonnante maturité narrative qui n’a d’égale que la sauvage crudité des actes et des milieux dépeints. Ne cédant jamais à la complaisance, Roger Smith propose une sorte de Los Olvidados sud-africain qui rencontrerait l’Orson Welles de Touch of Evil.
Percutant et subtil, des personnages plus vrais que nature, une plongée en apnée dans les bas-fonds du Cap… tous les éléments d’une bonne lecture sont réunis et le résultat est une grande réussite – aussi impressionnante que le premier thriller de Connelly.