La madrivore
Prix éditeur : 20,00 €
Collection : Christophe Lucquin Éditeur
Éditeur : CHRISTOPHE LUCQUIN ÉDITEUR
EAN : 9782366260397
Parution : 5 mars 2015
Pagination : 248 p.
Façonnage : broché
Poids : 298 g.
Quatrième de couverture
Que faire des cadavres, des restes du passé ? Voilà une question que pose la madrivore, et à laquelle le roman répond se donnant pour titre le nom de cette effroyable plante imaginaire.
La sève de la madrivore produit des larves animales microscopiques qui dévorent leur mère de l’intérieur en l‘asséchant complètement. Lorsqu’elles sont injectées dans un corps (vivant, ou mort), elles le consument entièrement, jusqu’à le faire disparaître. Les restes se dispersent et fécondent la terre, où le processus renaît.
Le roman se divise en deux récits qui se déroulent chacun à une période différente. Le premier a lieu au début du XXe siècle, plus exactement en 1907, dans la clinique de Temperley, dans la banlieue de Buenos Aires. Plusieurs personnages interviennent, des médecins et des infirmières. Toute cette équipe évolue sous les ordres d’un directeur de clinique plutôt barré, Mr Allomby. Ce dernier souhaite mener à terme une expérience exceptionnelle et absolument poétique à ses yeux, mais qui nous semble plutôt folle et cruelle. Le docteur Quintana nous fait le récit des événements (par la même occasion, il confesse sa folle attirance pour l’infirmière en chef, Menéndez) et l’escalade de ce que l’on pourrait qualifier d’horreur, l’expérience : une série de décapitations à la guillotine avec pour but de relever par écrit les dernières paroles prononcées par les têtes coupées au cours des neuf secondes de conscience qui suivent la décapitation. Mais pour cela, il faut trouver des cobayes humains. Ils vont donc se lancer dans une entreprise macabre à souhait : attirer des malades de cancer en phase terminale avec un nouveau traitement miraculeux, traitement qui bien entendu n’a aucun effet thérapeutique puisqu’il est totalement inactif. Chaque malade ayant préalablement donné son accord pour donner son corps, sa tête à la science.
Cette première partie se concentre essentiellement sur cette entreprise infernale dont le but est d’obtenir des témoignages de l’au-delà.
La deuxième partie prend la forme d’un récit qui se déroule en 2009. Il donne la parole à un artiste prodige de la bonne société de Buenos Aires. Il corrige la thèse d’une doctorante, Linda Carter, dont le sujet est sa vie et son oeuvre. On découvre la biographie commentée de ce personnage extrême qui dénonce l’esthétique sociale via une créativité macabre, organisant l’exposition de corps démembrés, mal formés, monstrueux. Il va même jusqu’à faire de son propre corps un objet d’expérimentation.