Manifeste Magdalenien
Prix éditeur : 31,00 €
Collection : hors collection
Éditeur : DERNIER TÉLÉGRAMME
EAN : 9782917136881
Parution : 20 janvier 2016
Pagination : 320 p.
Façonnage : cousu avec rabats
Quatrième de couverture
Depuis L’Enfant archéologue, Serge Pey n’a jamais cessé de traverser les mondes parallèles et inconnus de la poésie. Ce nouveau livre, Manifeste magdalénien, est une poétique de la Préhistoire nourrie aux preuves des
Peuples du poème qui survivent encore parmi nous. Un monde à l’envers, dans le sens où le temps de la Préhistoire se met soudain à questionner le nôtre depuis ses déterrements archéologiques.
Cette critique du temps, exploratrice du mystère de la naissance permanente du poème, est un hommage animiste aux poètes-chamanes dont les fantômes surgissent sur les parois peintes de nos cavernes. Ici sont convoqués, dans un poème sonore rythmé de langues à clics, les artistes-thérapeutes de Lascaux, Altamira, de la grotte des Trois-Frères, les sorciers de Bernifal, de Cougnac, de Gabillou, de Chauvet, les restes archéologiques de Péchialet, de Teyjat, l’Homme-lion de Hohlenstein-Stadel…
Serge Pey est l’auteur de plusieurs livres entrecroisant sa poésie d’avant-garde à l’ethnologie comme Table de négociation évoquant les peuples autochtones du Canada, ou Nierika, chants de vision de la poésie hallucinogène du peyotl. Témoin d’une civilisation du poème qui retourne le temps, il nous restitue une parole traversée de chants et de théories transversales, puisées aux sources de la psychanalyse, du folklore ou de la botanique.
Ce livre transhistorique octroie une place centrale à Saartjie Baartman, la Vénus hottentote, « ex-détenue » du Musée de l’Homme de Paris, héroïne tragique d’une préhistoire contemporaine sortie de l’oubli colonialiste avec l’avènement de Nelson Mandela en Afrique du Sud.
C’est aussi au nom de l’homme de Tautavel, vieux de quatre cent cinquante mille ans, que Serge Pey s’adresse dans un long poème à notre barbarie contemporaine.
Dans cet ouvrage, le poète-archéologue projette également un regard sur sa jeunesse, en hommage à ses maîtres préhistoriens et aux fouilles qu’il pratiqua jadis, dans les dévoilements mystérieux des intestins de la terre que sont nos cavernes.