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L'Attente du soir

de Tatiana ARFEL

L'Attente du soir

Prix éditeur : 19,00 €

Collection : Merveilleux

Éditeur : JOSÉ CORTI

EAN : 9782714309860

Parution : 8 janvier 2009

Pagination : 336 p.

Poids : 399 g.

Coup de cœur

Un roman bouleversant, poétique et lumineux.

Parce qu'il y a d'abord trois enfances : Giacomo, qui baigne dans la lumière du cirque et l'amour de ses parents, Mademoiselle B. qui grandit sous un regard parental inhumainement froid, et l'enfant qui survit dans un terrain vague. Ils sont trois, le directeur de cirque, la femme grise, l'enfant artiste. Trois vies coupées du monde, trois regards, trois chemins qui convergent, chacun à leur rythme.

Parce que c'est triste et beau, et dans ce roman l'un ne va jamais sans l'autre. A l'enfance heureuse se mèle la tristesse du temps qui passe et la fatigue de la vieillesse, à l'absence d'amour maternel répond le regard d'un nouveau-né, dans la violence d'une vie sauvage germe le talent d'un artiste.

L'attente du soir, paradoxalement, c'est l'attente de la lumière : celle qui se fait une place petit à petit dans la vie de chacun des personnages, à coup de rêve, d'histoires, ou de peinture. C'est aussi les lumières du cirque, qui en s'allumant font place à la magie...

Un très beau roman, qu'on commence les dents serrées, puis qu'on lit avec une boule dans la gorge, et enfin les larmes aux yeux. Beau et émouvant. Emouvant et beau. 

 

[et Charybde 3 approuve...]

Coup de cœur

Ces quelques mots pour vous rappeler que notre sélection de beaux livres, pour vous ou pour offrir, arrive en ce moment chez Charybde, et que nous vous les présenterons le dimanche 16 décembre à partir de 11 h 00, avec café, thé, rafraîchissements et grignoteries jusqu’à 18 h 30 exceptionnellement.

Nous avons aussi sélectionné un certain nombre de livres, parmi ceux qui vous ont beaucoup plu cette année, que nous jugeons « idéaux pour offrir » :

Ihsan Oktay ANAR, Atlas des continents brumeux (par Charybde 1)

Tatiana ARFEL, L’attente du soir (par Charybde 1)

Patrick CHAMOISEAU, L’empreinte à Crusoé (par Charybde 2)

COLLECTIF, Haïti noir (par Charybde 3)

COLLECTIF, Last and lost – Atlas d’une Europe fantôme (par Charybde 4)

Patrick DEWITT, Les frères Sisters (par Charybde 1)

Jérôme FERRARI, Le sermon sur la chute de Rome (par Charybde 3)

Mathieu LARNAUDIE, Acharnement (par Charybde 2)

Elsa OSORIO, La Capitana (par Charybde 3)

Laurent RIVELAYGUE, Le Von Mopp Illustré : « Un dictionnaire aussi instructif que bête et méchant » (Charybde 4)

Goliarda SAPIENZA, Moi, Jean Gabin (par Charybde 1)

Jeff VANDERMEER, La cité des saints et des fous : « Une ville cruelle racontée par une plume inventive. Un grand livre de fantasy moderne. (Charybde 4)

WU MING, Manituana (par Charybde 2)

Enfin, nous en profitons pour vous signaler que nous serons OUVERTS les dimanches 23 et 30 décembre aux horaires habituels du dimanche (11 h 00 – 17 h 00), OUVERTS exceptionnellement le lundi 24 décembre de 12 h 00 à 18 h 00, et FERMÉS exceptionnellement le mercredi 26 décembre.

Bonnes fêtes à toutes et à tous !

Quatrième de couverture

Ils sont trois à parler à tour de rôle, trois marginaux en bord de monde. Il y a d'abord Giacomo, vieux clown blanc, dresseur de caniches rusés et compositeur de symphonies parfumées. Il court, aussi vite qu'il le peut, sur ses jambes usées pour échapper à son grand diable noir, le Sort, fauteur de troubles, de morts et de mélancolie. Il y a la femme grise sans nom, de celles qu'on ne remarque jamais, remisée dans son appartement vide. Elle parle en lignes et en carrés, et récite des tables de multiplication en comptant les fissures au plafond pour éloigner l'angoisse. Et puis il y a le môme, l'enfant sauvage qui s'élève seul, sur un coin de terrain vague abandonné aux ordures. Le môme lutte et survit. Il reste debout. Il apprendra les couleurs et la peinture avant les mots, pour dire ce qu'il voit du monde. Seuls, ces trois-là n'avancent plus. Ils tournent en rond dans leur souffrance, clos à eux-mêmes. Comment vivre ? En poussant les parois de notre cachot, en créant, en peignant, en écrivant, en élargissant chaque jour notre chemin intérieur, en le semant d'odeurs, de formes, de mots. Et, finalement, en acceptant la rencontre nécessaire avec l'autre, celui qui est de ma famille, celui qui, embarqué avec moi sur l'esquif balloté par les vents, est mon frère. On ne cueille pas les coquelicots, si on veut les garder vivants. On les regarde frémir avec ces vents, dispenser leur rouge de velours, s'ouvrir et se fermer comme des coeurs de soie. Giacomo, la femme grise, le môme, que d'autres ont voulu arracher à eux-mêmes, trouveront chacun dans les deux autres la terre riche, solide et lumineuse, qui leur donnera la force de continuer.

Née en 1979 à Paris, Tatiana Arfel publie ici son premier roman.

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