Philippe Garrel, une esthétique de la survivance
Prix éditeur : 26,00 €
Collection : Thèses/Essais
Éditeur : LETTMOTIF
EAN : 9782367161136
Parution : 15 janvier 2015
Pagination : 172 p.
Façonnage : relié
Poids : 400 g.
Quatrième de couverture
Le cinéma de Philippe Garrel ne cesse de voir revenir à lui une multitude de figures qui surgissent à la surface des films comme les symptômes d’un temps à la fois trouble et opaque, inaccessible en dehors d’un travail d’insistance et de répétition qui pousse progressivement ses films vers la possibilité d’un témoignage introspectif. Les chemins que ces figures se frayent à travers les images, oscillant entre figuration et évocation, faisant vibrer jusqu’au plan le plus empreint de vacuité, ne sont pas sans conséquence sur notre regard, ils engendrent des rapports entre présence et absence qui construisent une véritable esthétique de la survivance. Cet essai tente d’aborder cette part des images qui est d’abord purement sensible.
Thibault Grasshoff est chercheur doctorant à l’Université d’Aix-Marseille, où il travaille sur la théorie du cinéma. Sa thèse qui est en cours porte sur la notion de résistance, déjà centrale dans le présent ouvrage. Il est le “ciné-fils” de quelques auteurs – Bergman, Godard, Garrel – chez lesquels cette idée, liée à un caractère inépuisable de l’œuvre d’art, résonne très fortement.
Sommaire
Introduction 9
I. Première partie. Mémoire, visages 17
1. Repartir d’un visage 27
Omniprésence d’un visage 28
Montage affectif 32
2. Genèse d’un visage 37
L’écran monochromatique comme surface génétique.
Deleuze avec Schefer 38
Interstice, « limite commune » 44
Proximité et écart. La construction de l’espace selon Philippe Garrel 47
3. Puissance d’apparition 51
Figures, acteurs, désir 53
Une « manière d’être intérieure ». À propos de trois seconds rôles de J’entends plus la guitare 56
4. Survivance d’une part invisible 64
L’après-présence, une visibilité dans l’absence 66
Immobilisation et frontalité, persistance 71
II. Deuxième partie. Présences mélancoliques 75
5. Corps survivants 85
Inventer des modes de présence, survivre à l’absence 87
Présence d’un corps « déjà mort » 93
6. Évocation 101
De la figuration à l’évocation. L’exemple des électrochocs 103
Vérité et méprise 108
Un miroir sonore 111
7. De la résistance 118
Des moments de déceptivité 120
Le corps à l’épreuve de la résistance.
Catherine Deneuve dans Le Vent de la nuit. 127
8. Vers des figures mélancoliques 137
Les corps, à leur état d’absence 139
Des commencements de figures 143
Une ruine, un gouffre 146
Conclusion 151
Bibliographie 155
Index 165