Lettres à Elsa Triolet
Prix éditeur : 15,00 €
Collection : Lettres d'ailleurs
Éditeur : GINKGO
EAN : 9782846795296
Parution : 28 juin 2023
Pagination : 180 p.
Façonnage : carré/collé
Poids : 200 g.
Quatrième de couverture
Une découverte merveilleuse et attendrissante : les lettres d'amour envoyées par Victor Chklovski à Elsa Triolet, issues du fonds Aragon/Triolet.
L'existence de ces Lettres était connue et trois avaient fait l'objet d'une traduction, mais les 64 lettres manuscrites en russe n'avaient jamais été déchiffrées dans leur intégralité et encore moins publiées.
Ils s'étaient rencontrés lorsque, en exil comme tant d'autres après la révolution en Russie, ils avaient trouvé refuge à Berlin, devenue pour un temps "la 3e capitale russe". Leur brève liaison n'eut pas de suite pour Elsa, mais laissa le pauvre Victor profondément amoureux d'elle, ne cessant de la poursuivre de ses assiduités et de l'assurer de son amour. Chklovski, déjà écrivain reconnu, écrit à Elsa des lettres passionnées auxquelles celle-ci ne donne pas suite mais qu'elle conserva toute sa vie et qu'Aragon lui-même joignit à ses archives léguées au CNRS et maintenant entreposées à la BNF.
Les lettres d'Elsa Triolet à Chklovski n'ont quant à elles jamais été retrouvées, sans doute détruites par la veuve de Chklovski à la mort de celui-ci. Ce sont les lettres d'un écrivain amoureux d'un amour non réciproque, mais qui ne perd pas son sens de l'humour et sa malice , qui allaient devenir sa marque de fabrique.
Ce sont aussi les lettres d'un homme auquel celle qu'il aime a enjoint de cesser de lui parler de son amour : « Cesse de m’écrire combien, combien, combien tu m’aimes, parce qu’au troisième “combien” je commence à penser à autre chose. »
Chklovski se plie à l'injonction, et il tirera rapidement de ses lettres un chef-d'œuvre : Zoo ou Lettres qui ne parlent pas d'amour (réédité en parallèle dans la collection semi-poche « Petite Bibliothèque Slave ».)
On assiste alors à la fois à la genèse d'un chef-d'œuvre, Zoo, et au déroulement d'un amour qui dura toute une vie. «Cher ami », écrit-il à Aragon en 1970, à la mort d'Elsa. « C’est seulement maintenant que je me décide à t’écrire. La mort d’Elsa Triolet m’a bouleversé. Tu sais combien j’ai été amoureux d’Elsa. [...] Si elle m’avait aimé, je serais devenu un génie. »