Le Kremlin en sucre
Prix éditeur : 22,30 €
Collection : L'OLIVIER
Éditeur : L'OLIVIER
EAN : 9782879296708
Parution : 3 mars 2011
Pagination : 256 p.
Poids : 300 g.
Quatrième de couverture
Un lilliputien qui joue les « fous du roi » au Kremlin rentre dans son appartement où il est servi par un robot avec lequel il joue et s’enivre dans la tristesse.
Interrogatoire : grâce à une piqûre, le prisonnier se transforme en cristal et le policier menace de le briser en mille morceaux avec un tisonnier s’il ne parle pas ! Des forçats construisent dans une région désertique une partie de la fameuse Grande muraille de Russie. C’est le moment du repas. Vision digne du Goulag. Les hommes réduits en esclavage pour satisfaire la volonté du pouvoir qui leur rend visite en hélicoptère au moment du déjeuner… Dans ce nouveau livre de Sorokine les tableaux se succèdent, qui présentent chacun un des aspects de la Russie de 2028, sans liens les uns avec les autres, sauf qu’ils baignent dans une même ambiance.
Le seul lien, en fait, est le « Kremlin en sucre », qui sert de cadeau, de friandise, que l’on offre et que l’on garde précieusement. Le Kremlin en sucre est dans la droite ligne de Journée d’un opritchnik, avec le même mélange paradoxal d’archaïsme et de science fiction, mais ici l’archaïsme l’emporte nettement sur les innovations technologiques. On est en plein dans le « retour du refoulé ». Ecrit avec la virtuosité propre à Sorokine, son imagination délirante et sa totale absence de censure, ce livre se lit comme une encyclopédie de l’âme russe, « un mélange de vodka, de neige et de sang, avec six cuillerées de sucre ».