Métailié en numérique et E-fractions
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La sélection de Jules Abdaloff pour la soirée éditions Zulma libraire d'un soir avec Laure Leroy :
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Les livres présentés hier soir par Laure Leroy :
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« Séduis ou détruis. »
2 à 4 joueurs. 2h à 4h.
Monostatos, dieu de l'Humanité, a vaincu les anciens dieux et protège désormais les hommes de la violence et du chaos venus du désert. Monostatos, dieu d'oppression et de bienveillance.
Dans une société où la résistance et la rébellion sont réduites à néant ou condamnées à être récupérées pour la plus grande gloire de Monostatos, des héros se lèvent pour apporter un peu de vie et secouer le joug d'une servitude consentante.
Le jeu nous invite à incarner ces héros plus grands que nature, sortes d'Avengers babyloniens mus par une souffrance et une volonté extraordinaires, qui vont semer le désordre, réveiller les consciences et accomplir des exploits.
En quelques pages, Fabien Hildwein esquisse un univers superbe et triste, fait de déserts, de plaines de sel, de ruines perdues et de villes grouillantes. A la flamboyance d'anciennes guerres, d'anciens artistes, ou d'anciennes gloires, ont succédé le conformisme et l'obéissance, et les volontés se sont éteintes.
Le jeu se séquence en tableaux où chaque joueur met en scène son personnage et prend en charge les décors, les figurants, la narration. Les règles incitent à la construction d'un récit épique, mettant en valeur les apports des joueurs et la dimension mythique de leur héros ou héroïne.
Un très très chouette jeu, inspiré et inspirant, qui propose un cadre technique rassurant, idéal pour faire le grand saut et découvrir la narration partagée en jeu de rôle.
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Jouer un conte cruel.
2 à 5 joueurs. 45min à 1h15.
Pas besoin d'avoir déjà joué à un jeu de rôle pour se lancer dans Perdus sous la pluie. C'est un jeu extrêmement accessible et facile à mettre en place. Pas de préparation, pas d'imaginaire particulier à maîtriser, pas de codes, pas de poignée de main secrète.
Perdus sous la pluie invite à incarner tour à tour des enfants terrifiés et leurs pires craintes qui prennent vie.
Sur un imaginaire très enfantin et des attitudes très naïves (mes cauchemars, mes parents, mon doudou) le mécanisme nous pousse à retrouver ce plaisir pervers du tous contre un seul de la cour de récréation, et il nous rappelle en même temps la piqûre d'injustice du seul contre tous de la même cour.
C'est du Stephen King égrenant une comptine, dont on sait qu'à la fin elle désignera une victime. Et si dans l'histoire les enfants peuvent faire preuve d'une méchanceté sans nom, les joueurs retrouvent ensemble le frisson délicieux d'un conte de Grimm qui finit mal.
« Et ainsi disparut Charybde 1, elle ne retrouva jamais ses parents. »
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