Requins d'eau douce
Prix éditeur : 9,40 €
Collection : Folio policier
Éditeur : FOLIO
EAN : 9782070444915
Parution : 17 novembre 2011
Pagination : 420 p.
Poids : 217 g.
Coup de cœur
Publication de 2004 d'un auteur autrichien jusqu'ici fort peu connu en France, alors qu'il compte une bonne douzaine de romans à son actif, ces Requins d'eau douce (auxquels on préférait toutefois le titre allemand, Nervöse Fische, beaucoup plus en phase avec le final du livre) frapperont d'abord par la sauvage incongruité de leurs prémisses : dans une piscine au sommet d'un immeuble viennois, un cadavre est retrouvé déchiqueté... par un requin, évidemment absent !
Au-delà d'une enquête étonnante, c'est la force du personnage de l'inspecteur Lukastik qui réjouira le lecteur, et tout particulièrement l'amateur de commissaires rêveurs et déroutants à l'image de l'Adamsberg de Vargas, dont Lukastik pourrait constituer une sorte de double désenchanté et wittgensteinien. Bourré de secrets inavouables, de lubies surprenantes et irrespectueuses de la hiérarchie, d'intuitions parfois justes, de marottes plus ou moins mystiques, d'accès intempestifs de contemplation, ce policier sort de l'ordinaire pour nous emmener dans de bizarres marges, où l'irrationnel s'immisce - non sans que l'enquêteur autrichien, haïssant pourtant aimablement la littérature policière, n'y fasse régulièrement référence.
Le final de l'enquête mérite certes le détour, mais là n'est pas vraiment le propos : une riche galerie de personnages que l'on hésite à qualifier de secondaires, et un inspecteur totalement hors normes, voilà qui fait ici notre bonheur car, comme le répète souvent Wittgenstein à l'oreille du héros : "Il n'y a pas d'énigme".
Coup de cœur
Quatrième de couverture
Le cadavre d’un homme flotte dans une piscine sur le toit d’un immeuble viennois. Il lui manque une jambe, il a été déchiqueté par un requin… Pas de trace de requin, juste une prothèse auditive récupérée au fond de l’eau. Cela ressemble à une mauvaise plaisanterie, mais il en faut plus pour désarçonner l’inspecteur Lukastik. Fervent lecteur du philosophe Wittgenstein et féru de musique dodécaphonique, ce surprenant personnage, qui dîne chaque soir d’une soupe chez ses parents et n’écrase jamais ses cigarettes, se moque des convenances et met un point d’honneur à exaspérer ses supérieurs. Qui d’autre que lui pouvait enquêter sur une affaire aussi étrange?