Saturne
Prix éditeur : 17,30 €
Collection : Editions du Masque
Éditeur : LE MASQUE
EAN : 9782702435083
Parution : 22 septembre 2010
Pagination : 263 p.
Poids : 322 g.
Coup de cœur
J'apprécie beaucoup Serge Quadruppani, et pas uniquement parce qu'il est le talentueux traducteur des Wu Ming et de Camilleri et le responsable de la superbe Bibliothèque Italienne aux éditions Métailié.
Romancier trop rare (car il écrit aussi de nombreux essais), il signe en 2010 avec Saturne un admirable thriller désenchanté. Comme le note sur son blog le très souvent pertinent Jean-Marc Laherrère : "il prouve ici qu'on peut écrire un thriller politique, mêlant de très nombreux thèmes d'actualité, sans pour autant être obligé de pondre un pavé de 600 pages." J'ajouterai qu'un bon moyen pour cela est notamment de se refuser à considérer son lecteur comme un idiot semi-analphabète, péché un peu trop souvent familier à certains auteurs de thrillers à succès et au kilomètre...
Un attentat dans une station thermale italienne, à quelques jours d'un sommet du G8 devant avoir lieu à proximité, donne le coup d'envoi d'une spectaculaire partie de billard, dans un univers où l'intérêt (financier) l'emporte sur à peu près tout autre mobile possible... Personnages brossés rapidement, mais tenant fort bien la route (comme dans le meilleur de D.O.A. ou de Dominique Manotti, d'ailleurs), multiples hommages discrets aux maîtres de la littérature italienne contemporaine, incluant la présence d'Andrea Camilleri lui-même, les sources de jubilation ne manquent pas... Le personnage de la commissaire Simona Tavianello dispose également de tous les atouts pour devenir une figure classique dont on ne se lassera pas.
Un succès d'écriture, qui fait encore plus regretter que Serge Quadruppani se consacre autant aux autres... Mais bon, il faut aussi poursuivre la traduction de tous les Wu Ming en français, c'est certain.
Coup de cœur
Quatrième de couverture
Aux thermes de Saturne, lieu de détente favori des Romains aisés, un homme abat froidement trois personnes apparemment prises au hasard et disparaît.
A la veille du G8 qui doit avoir lieu à l'Aquila, dans les Abruzzes, la piste Al-Qaeda est la première qui se présente mais la commissaire Simona Tavianello a vite fait d'en découvrir d'autres, dont les ramifications mènent très près des plus hauts cercles de pouvoir internationaux. Mafias, sociétés écrans, services secrets... Dans la traque du tueur et de ses commanditaires, la commissaire sera aidée par le privé Rottheimer, un comité Vérité et Justice et surtout un enfant assoiffé de vengeance.
Sans oublier le renfort d'un lapin, d'un âne, d'un chat et d'un chien. Pour affronter la vérité, la commissaire devra se mesurer à ses propres supérieurs et à cette justice qu'elle avait jusqu'alors fidèlement servie.